Elle travaille dans un centre d’appels et s’appelle Gaïa. Créature hypocondriaque née de l’imagination (et de la vie) de Ginevra Lamberti. Un premier roman savoureux publié en août dernier par le Serpent à Plumes. Vu par Cultur’elle
Un premier roman très réussi, plein de drôlerie, de malice et de fantaisie, et dont la narratrice est immédiatement attachante par sa maladresse et son côté un peu lunaire. Mais la fantaisie parfois burlesque ne saurait occulter le vrai sujet du roman : le portrait d’une génération qui se cherche, précaire, qui a fait des études pas tellement adaptées au marché du travail, qui ne se voit proposer que des boulots absurdes et mal payés où il faut arnaquer des gens, et qui vit en collocation dans des appartements à moitié en ruine — à Venise, certes. Légèreté donc, mais aussi gravité, dans ce roman où il s’agit finalement de grandir et de devenir adulte, faire face aux aléas de la vie et à ses difficultés, et dans lequel on se retrouvera finalement tous, un peu. La fin est extrêmement touchante.
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