Pourquoi je ne dénoncerai pas mes agresseurs

kb_portrait_1_compQue signifie mon silence face à ce phénomène où, depuis quelques semaines, les femmes prennent enfin la parole ?


Un lecteur de mon livre “Alice au pays des femelles” me disait récemment avec sincérité qu’il pensait que ce que je décrivais était « exagéré ». Le harcèlement sexuel et la violence contre les femmes, non seulement il n’en avait pas conscience, mais il n’y croyait pas.

 

D’autres, n’ont vu dans mon texte “Plainte contre X” que de la “fiction”.

 

Le déni continuera malgré les dizaines de milliers de témoignages.

 

Pourquoi, alors, comme les autres aujourd’hui, je ne balancerai pas mes agresseurs ?

 

Cela paraît simple, d’aller “moi aussi”, “balancer les noms” sur les réseaux et Twitter.

 

Mais je ne le ferai pas.

 

Parce que j’ai déjà tenté de le faire, que j’ai écrit.

 

Mes livres parlaient pour moi et n’ont pas été entendus.

 

Et surtout parce que, contrairement à la plupart de celles qui osent dire publiquement ce dont elles ont été victimes, je ne me sens pas en sécurité.

 

Pour pouvoir dire la vérité, il ne suffit pas de jeter un statut sur un écran d’ordinateur.

 

Il faut être solide et protégée des représailles.

 

Qui ne dit mot ne consent toujours pas, mais ni le pouvoir ni la honte n’ont, pour le moment, véritablement changé de camp.

 

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